
Aujourd’hui, le breton n’a aucun statut juridique contraignant. Il est simplement mentionné dans l’article 75-1 de la Constitution française comme faisant partie du "patrimoine", sans effet concret. La première étape est donc d’obtenir une reconnaissance officielle du breton, sur le modèle de ce qui existe pour les langues co-officielles en Espagne.
Redresser la situation du breton : le plan en 8 axes proposé par l’IA
Le récent article publié sur ABP comparant la mobilisation en Galice (45 000 personnes pour le galicien) à celle en Bretagne (environ 2 000 pour le breton) a suscité un commentaire pertinent :
"Bonne analyse de ChatGPT. Il faudrait lui demander un plan pour redresser la situation."
Nous avons donc demandé à l’IA de proposer un plan réaliste pour relancer la langue bretonne. Voici les 8 axes principaux qui en ressortent.
1. Reconnaissance officielle
Aujourd’hui, le breton n’a aucun statut juridique contraignant. Il est simplement mentionné dans l’article 75-1 de la Constitution française comme faisant partie du "patrimoine", sans effet concret.
La première étape est donc d’obtenir une reconnaissance officielle du breton, sur le modèle de ce qui existe pour les langues co-officielles en Espagne.
2. Éducation de masse
Pour assurer l’avenir d’une langue, il faut la transmettre à la jeunesse :
Étendre fortement les filières bilingues publiques, catholiques et Diwan.
- Revoir le statut des écoles Diwan
- Renforcer les écoles du soir pour adultes
- Former davantage d’enseignants bretonnants dans les universités.
- Rendre obligatoire l’enseignement du breton au primaire, au minimum en tant qu’initiation.
- Augmenter le soutien des collectivités locales aux écoles Diwan, à travers des subventions directes, des prêts de locaux, et l'application stricte de la loi Molac.
- Sanctionner les communes qui refusent de verser le forfait scolaire dû aux élèves Diwan domiciliés sur leur territoire, comme le prévoit la loi.
3. Présence dans l’espace public
Une langue ne survit que si elle est visible et utilisée au quotidien :
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Signalétique bilingue généralisée dans les 5 départements bretons.
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Usage du breton dans les services publics locaux, mairies, transports, offices de tourisme.
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Création de Maisons du breton dans chaque pays breton, pour appuyer les familles et les apprenants.
4. Médias et numérique
Le breton doit être présent partout où sont les jeunes :
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Création d’une chaîne publique en breton, sur le modèle de S4C ou TVG.
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Soutien aux créateurs de podcasts, vidéos, applis et jeux en breton.
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Traduction des sites et outils numériques publics en langue bretonne.
5. Mobilisation culturelle et populaire
La langue doit vivre dans la rue, la fête et le quotidien :
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Journée annuelle de la langue bretonne à l’échelle régionale.
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Intégration active du breton dans les événements culturels, les festoù-noz, les sports et les associations.
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Systèmes de parrainage pour les nouveaux locuteurs.
6. Renforcement de l’Office public de la langue bretonne
L’OPLB existe déjà, financé par la Région Bretagne à hauteur d’environ 1 million €/an. Mais ses moyens sont très limités. Il faut :
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Tripler ou quadrupler son budget pour en faire un véritable opérateur central.
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Lui confier plus de responsabilités : coordination de la politique linguistique, appui juridique, relations avec les collectivités, évaluation des actions.
7. Communication grand public
Il faut changer l’image du breton :
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Campagnes modernes et positives sur les réseaux sociaux, dans l’espace public, auprès des médias.
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Messages simples : "Le breton, c’est utile", "Le breton, c’est l’avenir", "Parler breton, c’est être chez soi ici".
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Cibler prioritairement les jeunes, les familles urbaines, les nouveaux arrivants.
8. Pression politique sur l’État
Le Conseil régional doit exiger davantage dans les plans État-Région, en matière d’éducation, de financement, et de droits linguistiques :
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Conditionner certains financements régionaux à l’engagement des collectivités en faveur de la langue bretonne.
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Réclamer des garanties écrites dans chaque plan de contractualisation État-Région concernant l’enseignement, les médias, et la formation des enseignants.
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Demander la pleine application de la loi Molac, y compris ses aspects contraignants.
Conclusion
Ce plan n’est ni utopique ni hors de portée. D’autres peuples ont su revitaliser leur langue à travers des politiques cohérentes, un soutien institutionnel fort, et une mobilisation populaire.
En Bretagne aussi, cela reste possible — à condition de faire des choix courageux.
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