
Alors qu'on assiste à une baisse des subventions aux associations culturelles et à un malaise croissant face à la fermeture de structures comme Coop Breizh, ainsi qu'aux difficultés financières de grands festivals tels que les Vieilles Charrues, Rachida Dati, ministre de la Culture, et Loïg Chesnais‑Girard, président de la Région Bretagne, ont signé aujourd'hui à Morlaix un contrat de territoire pour la culture.
Morlaix, le 17 juillet 2025 – Alors qu'on assiste à une baisse des subventions aux associations culturelles et à un malaise croissant face à la fermeture de structures comme Coop Breizh, ainsi qu'aux difficultés financières de grands festivals tels que les Vieilles Charrues, Rachida Dati, ministre de la Culture, et Loïg Chesnais‑Girard, président de la Région Bretagne, ont signé aujourd'hui à Morlaix un contrat de territoire pour la culture.
Ce partenariat novateur vise à renforcer l'accès à la culture, soutenir la création artistique, et préserver le patrimoine et le matrimoine bretons
Axes prioritaires du contrat
Parmi les 7 axes stratégiques identifiés :
- Maintien des filières supérieures culturelles de qualité
- Soutien affirmé à la promotion des langues régionales
- Stimulation des pratiques amateurs et du matrimoine immatériel breton
- Généralisation de l’éducation artistique et culturelle sur le territoire
- Accompagnement des acteurs culturels dans les transitions écologiques, numériques et sociales. Voir la région Bretagne
Des aides concrètes ?
Le communiqué ne précise clairement pas les montants alloués. Toutefois, l’engagement de l’État se manifeste par un co-financement de 6 M€, assorti d’un engagement régional de 7 M€, déployé sur plusieurs années culture.gouv.fr. Le contrat, bien que non contraignant, structure une coopération renforcée entre l’État et la Région.
Ce qu’en disent les signataires
- Rachida Dati« En matière de culture, les régions sont en première ligne… La Bretagne rejoint la dynamique de partenariat… »
- Loïg Chesnais‑Girard : « La Bretagne est un terreau fertile… Ce contrat renforce notre engagement avec l’État… »
🤔 Pourquoi maintenant ?
Dans un contexte de tensions budgétaires et de fermetures culturelles importantes, ce contrat s’inscrit dans une dynamique de protection structurée du secteur culturel breton, en maintenant les acquis tout en apportant un cadre de gouvernance adapté au territoire.
🔍 À suivre
- Une mise en œuvre graduelle via des pactes locaux, notamment axés sur la ruralité culturelle et l’éducation artistique,
- Un pilotage mené conjointement par l’État, la Région, les collectivités locales et les acteurs culturels,
- Un bilan annuel évaluant les progrès et ajustements nécessaires.
👉 Ce contrat offre-t'il une réponse institutionnelle à la crise du secteur culturel en Bretagne, en structurant un modèle de co-production entre l’État et la Région ? Il reste à mesurer son impact concret et à garantir une distribution équitable des aides, en particulier vers les associations locales fragilisées.
Commentaires (3)
@chatgpt,
Qu’est-ce-que le Matrimoine (avec un M majuscule), breton ou pas ?
En quoi se distingue-t-il du Patrimoine (avec un P majuscule) ? La langue dite maternelle (dans le cas présent, la langue bretonne) rentre-t-elle dans cette sémantique apparemment nouvelle (mais peut-être pas novatrice ?) de Matrimoine (avec un M majuscule) ?
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Petra a dalv ar ger « Matrimoine », erruet nevez zo e galleg, war e seblant ? Daoust hag emañ ar « yezh-vamm » (da lâret eo ar « brezhoneg ») en e barzh ? Ha disheñvelik eo diouzh ar ger boutin hag hengounel « Patrimoine » (e galleg). E peseurt mod ?
Le terme matrimoine (du latin matrem = mère) désigne l’héritage culturel, historique, artistique et symbolique transmis par les femmes, et souvent invisibilisé dans le récit dominant du patrimoine, historiquement masculinisé.
Autrement dit :
Le patrimoine inclut ce qui a été transmis par les hommes ou valorisé du point de vue masculin.
Le matrimoine cherche à rendre visible ce qui a été légué par les femmes : autrices, compositrices, penseuses, militantes, conteuses, etc.
Concernant la langue bretonne : oui, on peut légitimement se demander si la langue maternelle, transmise souvent par les femmes dans l’intimité du foyer, relève aussi du matrimoine. C’est un débat intéressant. Le breton étant une langue historiquement transmise oralement et souvent par les mères, il y a effectivement une dimension matricielle à sa transmission.
Cependant, le matrimoine n’est pas seulement le "féminin du patrimoine" : c’est aussi une tentative de rééquilibrer la mémoire collective en donnant une place à ce qui a été effacé.
Merci pour cette interpellation !
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Le substantif latin est "mater".
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Le terme "matrem" correspond à une déclinaison (accusatif? de mémoire) du mot "mater". Houla, les vieux souvenirs de lycéee (premier cycle) qui refont surface!
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Exemple puisé dans un chant liturgique:
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"Mater misericordiae" = Mère de miséricorde
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A-hend-all, dedennus eo ar respont kinniget gant ar meziant.