Des élections arrivent. Cette année ce sont les municipales et en 2021 ce sont les élections régionales. Les acteurs les plus fédérateurs du mouvement breton lancent déjà des appels pour une démonstration de force avant cette échéance

Des élections arrivent. Cette année ce sont les municipales et en 2021 ce sont les élections régionales. Les acteurs les plus fédérateurs du mouvement breton lancent déjà des appels pour une démonstration de force avant cette échéance et pour présenter un front unitaire lors de l'élection. Plusieurs intervenants lors du colloque de Vannes avec les représentants de la FUEN samedi dernier ont dénoncé l'échec de la région en ce qui concerne le sauvetage de la langue bretonne, parmi eux Yannig Baron, Yves Le Bahy, Jean-Claude le Ruyet et même les linguistes Albert Dalgalian et Attila Dabis. La politique linguistique de la région Bretagne est un naufrage, avec 3 % d’enfants scolarisés en filière bilingue contre 50% pour les Basques du nord. Nous sommes de loin les plus mauvais élèves en la matière faute de volonté politique, comme en atteste la part dérisoire du budget régional consacré à nos langues. Selon le classement de l'UNESCO pour les langues, un classement qui va de 1 à 6, le breton est classé cinq, c'est à dire "en danger d'extinction". Le 6 étant pour les langues "extinctes". Le juriste et écrivain Yvon Ollivier a proposé samedi une grande manifestation unitaire qui devra rassembler au moins 40 000 Bretonnes et Bretons, et de préférence plus. Elle aurait lieu en juin ou en septembre 2020 dans un lieu qui reste a définir. Interpellée samedi dernier à Vannes, la centaine de personnes présente au colloque a réagi positivement. Pas une voix ne s’est exprimée contre ce projet.
Il est temps de relever la tête. Il n’est plus possible de faire le dos rond, de regarder ailleurs, de cultiver le fatalisme ou l’inaction politique__Yvon Ollivier
Certaines voix commencent à s’élever aussi pour appeler au rassemblement de l’ensemble des forces sociétales et culturelles en Bretagne, afin de présenter aux suffrages des Bretons, une liste unitaire, seule susceptible d’avoir le poids politique nécessaire face au pouvoir central et tous les partis clients. Les états-majors parisiens de ces partis ne représenteront jamais les intérêts bretons.