Ce graphique montre l'évolution du nombre d'élèves scolarisés dans une langue minoritaires par rapport à l'ensemble des élèves du dit territoire. Part des élèves inscrits en enseignement bilingue/immersif dans chaque territoire depuis l’année de référence indiquée (Euskara 1964 ; Corse 1996 ; Alsacien 1991 ; Breton 1977). Données et visuel : Ofis ar Brezhoneg. Interprétation soumise aux périmètres retenus par chaque collectivité/rectorat.
Ce graphique montre l'évolution du nombre d'élèves scolarisés dans une langue minoritaires par rapport à l'ensemble des élèves du dit territoire. Part des élèves inscrits en enseignement bilingue/immersif dans chaque territoire depuis l’année de référence indiquée (Euskara 1964 ; Corse 1996 ; Alsacien 1991 ; Breton 1977). Données et visuel : Ofis ar Brezhoneg. Interprétation soumise aux périmètres retenus par chaque collectivité/rectorat.

Dans la foulée d’un concert-manifeste à Carhaix, le collectif d'artistes de Breizh A Live publie une lettre ouverte au président de la Région Bretagne. À la clé : appel à respecter la loi Molac, la convention 2022-2027 et l’objectif de 30 000 élèves bilingues.

Carhaix (Finistère), 29 octobre 2025. Après le grand concert organisé le 6 septembre à Carhaix pour « alerter sur le sort de la langue bretonne », les artistes réunis au sein de Breizh A Live adressent une lettre ouverte au président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, pour réclamer une mobilisation générale et le respect des engagements publics en faveur du breton.

« Créer les conditions d’une société bretonne bilingue »

Dans leur courrier, les artistes expliquent avoir organisé, en amont du concert, une table ronde à l’espace Glenmor (salle comble) autour de trois thèmes : apprendre et transmettre, les usages, et les politiques linguistiques. Ils y ont passé en revue le cadre juridique de la loi Molac (2021) et la convention État–Région 2022-2027 sur la transmission et l’usage du breton signée en mars 2022.

Objectif en panne : 30 000 élèves bilingues d’ici 2027

Selon la lettre, l’objectif conventionnel d’environ 30 000 élèves en filières bilingues à l’échéance 2027 ne sera pas atteint au vu de la trop lente progression des ouvertures de filières et écoles bilingues. Les signataires estiment que l’on dépasse à peine les 20 000 élèves, chiffre jugé insuffisant pour compenser le déclin des locuteurs âgés.

Par ailleurs, l’enseignement du breton pour tous les élèves, prévu par la loi Molac et mentionné dans la convention, n’a pas débuté dans les écoles primaires, une situation qualifiée d’inacceptable par les artistes.

Saisines en justice et appel aux élus

Les associations Div Yezh Breizh (parents d’élèves du public bilingue) et Kelennomp! (enseignants de et en breton) ont saisi le tribunal administratif pour non-application de la convention et de la loi. La présidente de Diwan envisage également des actions contre des communes ne versant pas le forfait scolaire.

Face à cette situation, Breizh A Live appelle toute la société bretonne, et particulièrement les élus (maires, conseillers, parlementaires), à favoriser l’émergence d’une société bretonne bilingue épanouie.

Message à la Région

S’adressant directement au président du Conseil régional, les signataires demandent à la Région d’exiger de l’État le plein respect de la convention et de ses objectifs d’ici fin 2027.

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