Il y a tout juste cent ans, en 1925, paraissait le premier numéro de la revue en breton Gwalarn, un jalon essentiel dans l'histoire littéraire de la Bretagne. Fondée par Roparz Hemon et le journal Breizh Atao, cette revue ambitionnait de hisser la langue bretonne au niveau des grandes langues de culture européennes, en l'affranchissant de son image folklorique ou exclusivement orale.

rnLa revue Gwalarn, fondée en 1925, avait pour objectif de donner un ton, un élan et une vigueur nouvelle à la littérature bretonne.
Nous avons pensé qu’il serait bon, 100 ans plus tard, de rendre hommage à ses auteurs et à une forme littéraire qu’ils ont beaucoup pratiquée : la nouvelle.

Dans ce livre, proposé en version bilingue, les lecteurs trouveront une sélection d’histoires publiées dans Gwalarn entre 1927 et 1944, une occasion de découvrir une littérature ouverte aux quatre vents : humour, fantaisie et vie des gens sans fioritures.  Gwalarn, 100 ans / 100 vloaz
13,00 € chez Al LiammLa revue Gwalarn, fondée en 1925, avait pour objectif de donner un ton, un élan et une vigueur nouvelle à la littérature bretonne. Nous avons pensé qu’il serait bon, 100 ans plus tard, de rendre hommage à ses auteurs et à une forme littéraire qu’ils ont beaucoup pratiquée : la nouvelle. Dans ce livre, proposé en version bilingue, les lecteurs trouveront une sélection d’histoires publiées dans Gwalarn entre 1927 et 1944, une occasion de découvrir une littérature ouverte aux quatre vents : humour, fantaisie et vie des gens sans fioritures. Gwalarn, 100 ans / 100 vloaz 13,00 € chez Al Liamm

Il y a tout juste cent ans, en 1925, paraissait le premier numéro de la revue en breton Gwalarn, un jalon essentiel dans l’histoire littéraire de la Bretagne. Fondée par Roparz Hemon et le journal Breizh Atao dont il se séparera, cette revue ambitionnait de hisser la langue bretonne au niveau des grandes langues de culture européennes, en l’affranchissant de son image folklorique ou exclusivement orale.

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Une révolution littéraire pour la langue bretonne

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Le titre Gwalarn – qui signifie "noroît" ou "vent du nord-ouest" – symbolisait le souffle nouveau que ses créateurs souhaitaient donner à la littérature bretonne. À travers cette publication, Roparz Hemon et ses collaborateurs ont voulu démontrer que le breton pouvait tout exprimer : la poésie moderne, le roman, la critique littéraire, le théâtre ou encore la traduction des grandes œuvres mondiales.

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Dans son premier éditorial, Roparz Hemon écrivait :

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"Nous voulons doter notre langue d’une littérature digne de ce nom, afin que le Breton cesse d’être seulement une langue parlée et devienne aussi une langue écrite moderne, nourrie de tous les courants de pensée."

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Durant près de vingt ans, Gwalarn publiera des textes originaux en breton, des traductions de Shakespeare, Goethe, Tagore ou Pushkine, ainsi que des critiques littéraires. Des auteurs majeurs comme Youenn Drezen, Jakez Riou, Abeozen ou Yann-Vari Perrot y collaboreront.

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Un héritage toujours vivant

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Même si la revue s'arrête en 1944 dans un contexte politique troublé, son influence reste majeure. Gwalarn a ouvert la voie à des publications comme Al Liamm, et plus largement à toute une génération d’écrivains bretons désireux de créer dans leur langue.

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Dans un billet publié aujourd’hui sur son site Trésor Breton, le journaliste Bernez Rouz rappelle l’importance de cette aventure littéraire :

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"Il y a un avant et un après Gwalarn. Ce fut un véritable laboratoire d’idées et de formes, qui a permis à la langue bretonne d’entrer de plain-pied dans la littérature moderne."
(Lire l’article complet)

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À l’occasion de ce centenaire, plusieurs événements sont prévus en Bretagne : conférences, expositions, et la parution d’un recueil de nouvelles bilingues pour faire mieux connaître ce mouvement littéraire essentiel.

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Une question toujours d’actualité

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Le projet porté par Gwalarn interroge encore aujourd’hui : quelle place pour une littérature d’expression bretonne dans un monde globalisé et une Bretagne presque totalement francisée ? La revue avait, dès les années 1920, posé les bases d’une réponse en montrant que la langue bretonne pouvait être un outil moderne, créatif et ouvert sur le monde même si certains numéros ont pu refleter les dérives politiques du moment.