
En Bretagne, plusieurs structures culturelles continuent de voir leurs subventions diminuer ou disparaître, fragilisant un écosystème déjà sous pression.
En Bretagne, plusieurs structures culturelles voient leurs subventions diminuer ou disparaître, fragilisant un écosystème déjà très dépendant des financements publics. Parmi les exemples les plus marquants :
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la fermeture d’Amzer Nevez à Ploemeur,
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les difficultés croissantes de Sonerion et de Dastum,
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les problèmes de financement du réseau Diwan, aggravés par la baisse des contrats aidés,
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et la suppression de la subvention de l’Agence culturelle bretonne en Loire-Atlantique, comme le révèle Ouest-France aujourd'hui
Ce désengagement progressif, à tous les niveaux de collectivité, intervient alors que les signaux d’alerte se multiplient sur l’état de la transmission culturelle et linguistique en Bretagne.
📉 Budget du ministère de la culture : entre annonces et réalité
À l’automne 2023, le gouvernement annonçait pour 2024 un budget global du ministère de la Culture de 11 milliards d’euros, un chiffre incluant l’audiovisuel public, les médias et les politiques culturelles.
Mais après révision, notamment via un décret d’annulation de crédits en février 2024, la réalité est différente :
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Le budget exécuté pour les seules missions "Culture" et "Médias" (hors audiovisuel) a été ramené à 4,243 milliards d’euros.
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Le financement de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, INA, Arte…) représente environ 4,03 milliards d’euros.
Pour 2025, le projet de loi de finances prévoit :
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4,449 milliards d’euros pour les missions Culture et Médias (hors audiovisuel), soit une hausse modérée de +206 millions d’euros.
Ce qui porte le budget total du ministère de la Culture à environ 8,48 milliards d’euros pour 2025, selon les chiffres consolidés du ministère. C'est à peu près le même que pour 2024.
🧭 Un fossé qui se creuse
Alors que les aides à la culture bretonne s’érodent, que les écoles immersives et les acteurs associatifs tirent la sonnette d’alarme, le discours national sur la "priorité à la culture" apparaît de plus en plus en décalage avec la réalité vécue sur le terrain.
Une fois encore, la culture bretonne se trouve en position de vulnérabilité, sans garantie de soutien renforcé dans les années à venir.
👉 À suivre sur ABP.
Commentaires (3)
Dépendantes de l'argent public, les associations culturelles n'ont ainsi été d'aucun secours pour soutenir la pétition de Bretagne Réunie. C'est l'enseignement qu'il faut tirer du naufrage de cette pétition.
La Réunification est une revendication géographique, historique, institutionnelle. Il ne faut plus la relier à une revendication culturelle, inopérante à ce sujet. D'autant que nos élus ont voulu voir dans la pétition une revendication culturelle celtique, ce qu'elle n'était pas.
Une culture doit vivre par elle-même avec l'argent récupérer grâce aux spectacles et prestations divers.
Mais il faut aussi être dans un État qui tolère les différentes cultures des peuples autochtones de la Métropole.