Gwennyn lance un appel à l’unité et au passage aux actes

Réalisation : ABP – 888 vues

En ouverture du colloque-débat précédant le concert Breizh-a-Live pour la langue bretonne à Carhaix (Finistère), la chanteuse brittophone Gwennyn lance un appel à l’unité et au passage aux actes pour l’avenir du breton. Elle invite artistes, associations, parents et élu·es à se rassembler, à développer l’enseignement bilingue, et à lever les blocages qui freinent encore la langue. Un message clair et direct : « Faisons toutes et tous quelque chose pour la langue bretonne ».

Lors du colloque avant le concert Breizh-a-live à Carhaix, la chanteuse brittophone Gwennyn a introduit le débat en demandant que chacun fasse quelque chose pour sauver la langue bretonne mais en concertation.

Carhaix (Finistère) — En ouverture du colloque-débat précédant le concert Breizh-a-Live pour la langue bretonne, la chanteuse brittophone Gwennyn a lancé un appel solennel à l'union et au passage à l'action pour assurer l'avenir du breton. " Ce grand rendez-vous est né d'une urgence pour attirer l'attention des Bretons sur l'importance de promouvoir véritablement notre langue bretonne ", a-t-elle déclaré, en appelant à " créer les conditions de son épanouissement " dans l'école, la formation d'adultes, les crèches et les cours du soir.

" Se mettre d'accord entre nous "

Gwennyn a souligné la nécessité de rassembler des acteurs parfois dispersés : artistes, associations, enseignants, militants, éditrices et éditeurs, élus, parents. " Il nous faut nous mettre d'accord entre nous… On a tous travaillé chacun dans son coin… Il était temps de rassembler toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour la langue bretonne ", a-t-elle insisté. Pour elle, la langue est " la pierre angulaire de notre culture " : si elle s'effondre, " le reste ne tiendra pas la route ".

Des actes concrets, pas seulement des paroles

L'artiste a appelé les collectivités à traduire l'attachement au breton en mesures tangibles : " On ne peut pas se dire attaché à la culture et à la langue bretonne et ne pas mettre en place des mesures concrètes… au premier rang desquelles doit être le développement de l'offre d'enseignement du breton dans toutes les écoles. " Elle a jugé " inacceptable " que des municipalités refusent l'ouverture de filières bilingues et a demandé la pleine application de la loi Molac (2021).

" Faire sauter les verrous "

Au-delà des principes, Gwennyn a invité à identifier les " blocages " qui entravent encore les initiatives en faveur de la langue : " Il faut les traquer, faire sauter des verrous, switcher dans l'esprit des Bretons. " Selon elle, " refuser ou repousser un outil pour favoriser la langue bretonne n'est plus politiquement correct ".

Une langue portée par une nouvelle génération

La chanteuse observe un changement profond : " La langue bretonne a changé de visage… Il y a une génération de jeunes qui parlent breton et qui ont un rapport ultra positif à la langue. Elle est porteuse d'avenir, d'un désir professionnel, d'un vrai espoir. " En contraste avec les traumatismes vécus par des générations plus anciennes, elle voit aujourd'hui " une langue sereine, belle, épanouie " portée par la jeunesse.

Un appel à chacune et chacun

Son message s'adresse à toute la société, bien au-delà des cercles militants : " Même si vous n'êtes pas engagé·e dans une équipe municipale, vous êtes peut-être dans une association, dans une famille… faisons tous quelque chose pour la langue bretonne. On a assez des paroles… Maintenant, on passe aux actes. "

À retenir

  • Unité des acteurs de la langue : sortir du travail en silos pour agir ensemble.
  • Mesures concrètes : développer l'offre d'enseignement bilingue et appliquer la loi Molac.
  • Confiance dans la jeunesse brittophone, moteur d'un renouveau serein et créatif.
  • Passage aux actes à tous les échelons : communes, associations, familles, artistes, élu·es.