L'historien et dissident Jean-Pierre Le Mat était invité hier à Breujoù Breizh/ Etats généraux
L'historien et dissident Jean-Pierre Le Mat était invité hier à Breujoù Breizh/ Etats généraux des langues et de la culture samedi 25 avril à St- Avé. Au cours de sa critique de l'enseignement, il a abordé l'absurde conséquence de la massification 1. "on apprend aux enfants à respecter l'environnement mais ils ne connaissent pas cet environnement. Un enfant de Concarneau de connaît pas la différence entre une mouette et un goéland". C 'est un peu le même problème pour les langues, le régional est ignoré alors que les langues font aussi partie de l'environnement comme d'ailleurs l'histoire locale.(1) Adaptation d'un phénomène à la masse, au grand nombre par suppression des caractères différenciés qu'il présentait (Larousse)
Commentaires (2)
C'est pas tout à fait la même chose ;-)
C'est ne fois la république proclamée que certains ont repris le pouvoir pour faire des citoyens et fabriquer une unité "nationale".
L'EN devrait multiplier les sorties limitées au département, en évitant les lieux touristiques.
A l'époque où nombre de Français avaient encore des liens familiaux direct avec la campagne, c'était sans doute superflue mais aujourd'hui, il y a une fracture entre métropole et ruralité.
Je pense même que pour les Français d'origine immigrée, c'est essentiel. Le jacobinisme, là encore, a eu des effets pervers. Imaginons une Bretagne émancipée dans les années 60, enseignant aux premiers enfants immigrés son Histoire, lui faisant écouter sa musique... Je ne suis pas naïf pour penser qu'aucun fossé ne se serait de toute façon creusé entre deux populations mais il aurait certainement été moins profond.
@Philippe Guilloux
"Le but de la révolution française était-il, comme le dit Jean-Pierre Le Mat de fabriquer des citoyens ? J'ai tout de même l'impression que le but de cette révolution était de se débarrasser d'une monarchie qui opprimait le peuple et vivait sur son dos."
Sans doute un peu des deux.
Dans un premier temps, rien ne laisse penser qu'il y ait volonté de se débarrasser de la monarchie.
D'ailleurs, à partir de quand parle-t-on de "révolution" ? Dès 89 ?
Le fanatisme révolutionnaire avait-il déjà un terreau fertile avant les événements ? Ou s'est-il constitué dans l'extrême confusion et l'incroyable possibilité alors de voir que la monarchie pouvait être abattue ?
Mais rétrospectivement, face à l'héritage que nous en avons, Jean-Pierre Le Mat ne fait qu'être réaliste.
Finalement peu importe l'étincelle à l'origine de la RF, l'enfer étant pavé de bonnes intentions, son déroulé et ses effets les plus profonds ont mis à sa tête un fanatisme (avoir des Condorcet et des Paoli à ses côtés, pour les contraindre à l'exil alors que l'on prétend se battre pour la liberté et l'égalité, il faut être pervers) dont le but était d'effectivement créer un homme nouveau dit "citoyen".