
L'appropriation et l'évolution de l'identité bretonne
Réalisation : ABP – 405 vues
Le récit de J.M. Le Boulanger, raconte une découverte de l'identité nationale bretonne en parallèle avec la construction de l'identité nationale française
Dans le cadre du centenaire du festival de Cornouaille, Jean-Michel Le Boulanger a ouvert l'université d'été hier mercredi 19 juillet sur le thème de l'identité et intitulée L’évolution, l’appropriation de l’identité, des spécificités de la culture bretonne au sens large (musiques, danses, langues, médias…). L’impact économique, politique et associatif
Le thème est un peu le prolongement de son dernier livre Mon pays dans le ciel, une suite plus personnelle de Être breton ? . Dans cet ouvrage, il revient sur les lieux, les gens, les moments qui l’ont forgé, y compris sa ville d'adoption Douarnenez.
79% des Bretons se sentent à la fois Breton et Français et Européen (sondage de 2018). Seulement 4% se sentent Français uniquement et 3% se sentent Breton uniquement. Le sondage confirme l'identité en couche d'oignon dont parle Mona Ozouf.
Le récit de J.M. Le Boulanger, raconte la découverte de l'identité nationale bretonne en parallèle avec la construction de l'identité nationale française, qui est un "socle idéologique", explique J.M. Le Boulanger. L'unification des terroirs prendra un siècle et sera forcée à coup d'éducation nationale, de service militaire et de mass-média. Il s'agit du passage du terroir au territoire et du clan à la nation.
Le problème reste posé car si on peut avoir plusieurs couches d'identité, si on peut être citoyen de plusieurs états (comme citoyen français et citoyen européen), on ne peut appartenir qu'à une seule nation. Le drame de la République est ne pas avoir été conçue, dès le départ, comme un état multinational comme l'est devenu le Royaume-Uni. D'ailleurs, Louis XVI utilisait les termes "mes nations", en parlant des habitants de son royaume. En décapitant le roi, on a aussi jeté aux orties l'élément fédérateur, d'où l'invention par la république d'une nation hégémonique, uniforme, basée sur l'ethnie francilienne. Le paradoxe, le pire de tous, c'est que la première révolution, celle de 1789, fut fédérale. A l'origine, le 14 juillet, était la fête de la fédération. Ce n'est qu'en 1793 que les jacobins, suite à un coup d'état, s'emparent du pouvoir et l'imposèrent par la terreur.
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Commentaires (12)
Pour rappel également la couverture de Breton magazine censuré par les "chefs" de Ouest-France dont F R Hutin " 15 % des Bretons sont pour l'indépendance". Quant à "passer du clan à la nation" ce n'est pas acceptable pour nous Peuple Breton de la Nation Bretonne. Je précise que je suis du vignoble nantais et réellement de la frontière. L'histoire de notre Pays a montré que les frontaliers ont toujours été les plus nationalistes. Pierre Landais pour remonter au XV é siècle en est un bel exemple et devrait être choisi comme notre héros national de cette époque tout autant que ceux du XXé siècle.
Ensuite tut dépend comment est posée la question. Perso, de but en blanc, je dirais 'uniquement breton' mais en fait la vérité serait plutôt 'breton et européen'.
dépasser tout cela et que nos "responsables" intellectuels bretons proposent des actions sur le terrain
Et que pensent les jeunes avec leurs problèmes de logements,les familles,les précaires,les déçus des promesses éternelles de la gauche comme de la droite française.
La Présence des bretonnes et bretons pugnaces dans les futures élections sont vitales.
Des actions au niveau internationale sont indispensables.
A mon avis, le vrai problème posé par le sondage est "pourquoi ce sentiment breton si fort a-t-il si peu d'effets politiques?".
Merci pour cette précision