
La pêche des araignées de mer en Bretagne serait de 4 000 à 4 500 tonnes par an. Environ 5 000 tonnes pour toute la France. La Bretagne est loin devant la Grande-Bretagne (1 000 à 2 000 tonnes) ou l'Irlande (200 à 400 tonnes). On les pêche sur toute la côte bretonne.
La pêche des araignées de mer en Bretagne serait de 4 000 à 4 500 tonnes par an. Environ 5 000 tonnes pour toute la France. La Bretagne est loin devant la Grande-Bretagne (1 000 à 2 000 tonnes) ou l'Irlande (200 à 400 tonnes). On les pêche sur toute la côte bretonne. Si cette espèce existe surtout en Europe, elle a été observée en Australie. Saint-Malo, Saint-Brieuc et Paimpol en Bretagne Nord étant en tête des prises.Les araignées de mer (Maja squinado en latin Kinid en breton ) partent au large vers des fonds de 50 mètres ou plus tous les ans vers octobre-novembre pour une migration de 8 mois qui peut couvrir 150 km. Elles vont être bientôt de retour. Elles retournent vers les côtes bretonnes au printemps pour pondre en mai-juin dans les zones rocheuses et les champs de laminaires qui couvrent les hauts-fonds et les zones découvertes aux grandes marées. L'araignée de mer se pêche au casier comme le homard. D 'après Didier Le Foll (voir le PDF de sa thèse), la commercialisation de cette pêche est récente (1950) et semble être une conséquence de la dimunition des stocks de homards et de Langoustes. Avant 1950, les Bretons ne pêchaient l'araignée que pour leur consomation perso. La pêche au filet a commencé à se développer l'hiver en eau profonde dans les zone d'hivernage de l'araignée et certains pensent que cette pratique pourrait menacer l'espèce, surtout en période de mue. L'araignée mue pour changer de carapace et est très vulnérable durant ces moments. Cette mue étonnante a été filmée en aquarium récemment . On peut pêcher des araignées en plongée libre muni d'un masque et d'un tuba, dans la mesure où cela reste pour sa consommation personnelle. Les prises sont limitées à 6 araignées par personne et par jour. La taille minimum autorisée par les directives de Bruxelles est de 12 cm (largeur de la carapace). À noter que la pêche des femelles portant des oeufs est interdite en Espagne mais autorisée en France. Philippe Argouarch
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Biologie et exploitation de l\'araignée de mer Maja squinado Herbst. Thèse de Didier le Foll (1993) . A tous les noms bretons de l\'araignée selon les lieux, les genres et les tailles.
Commentaires (4)
Comme quoi les Espagnols sont plus intelligents !
"Les Araignées de mer se pêche au cassier comme le homard. La pêche au chalut a commencé a se développer l'hiver en eau profonde dans les zone d'hivernage de l'araignée"
La pêche au chalut !
Bon, ben.
Aux USA, une émission "Péril en Mer" consacrée à la pèche aux crabes des neiges dans le détroit du
Behring au large de l'Alaska, nous montre chaque semaine la réglementation draconienne à laquelle sont soumis les professionnels: le temps de pêche est réduit à 3 jours au lieu de 3 mois autrefois...et on ne rigole pas sur le règlement.
Va t'on attendre, une fois encore de prendre une pénalité de 250M€ adressée par l'Europe (problème de maillage non respecté pour la langoustine) pour exercer une pêche responsable.
Les langoustiniers du Guilvinec, comme les coquillers de St Brieuc ont bien compris qu'une réglementation stricte préservait la ressource, ils ne s'en plaignent pas.
Et la pêche du bar ? Les britanniques respectent le repos biologiques pour la reproduction, chez nous, non.
Je me souviens du sardinier de Douarnenez pêchant dans la journée 15 tonnes de bar (et 3 T le lendemain) migrant pour la reproduction vers la côte.
Il suffit de se promener entre Landévennec et Lanvéoc pour voir, dans les petites grèves ses pécheurs irresponsables péchant des bars de 200 G sous taille.
Dernière razzia actuelle: les pécheurs côtiers du coté de Damgan, Pénerf, Quiberon par exemple n'ont pas été sans remarquer le nettoyage systématique des rochers par des professionnels (?) (et peut-être des opportunistes) des huitres collées aux rochers, au burin et marteau tout est ramassé de la plus petite à la plus grande. Des tonnes d’huitres sont transitées aux grandes marées.
Il est vrai que la préfecture, pour compenser la mortalité des juvéniles à Arcachon et autres zones sinistrées leur a donné la permission.
Espérons que cette expérience s'arrête avec la découverte d'une espèce résistant à la pollution régnant dans les parcs d'élevage, car les sauvages elles, semblent en parfaite santé.