Vitrail de l\'église des Lucs-sur-Boulogne où furent massacrés les 
femmes et les enfants du village. Vitrail de Fournier. 1902.
Vitrail de l\'église des Lucs-sur-Boulogne où furent massacrés les femmes et les enfants du village. Vitrail de Fournier. 1902.

Le docteur Melennec, bien connu des lecteurs de l'ABP pour son analyse juridique invalidant l'Acte d'Union de la Bretagne à la France de 1532, à fait parvenir début janvier à l'ambassade turque à Paris une lettre proposant que le parlement d'Ankara vote une loi "reconnaissant le génocide britto-vendéen, et punissant de sanctions sévères la négation de ce génocide".

Rappelons que le parlement français a adopté lundi 23 janvier, après le vote du Sénat, la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien. C 'est dans ce contexte de lois mémorielles ridicules que le docteur Melennec, bien connu des lecteurs de l'ABP pour son analyse juridique invalidant l'acte d'union de la Bretagne à la France de 1532, à fait parvenir début janvier à l'ambassade turque à Paris une lettre proposant que le parlement d'Ankara vote une loi "reconnaissant le génocide britto-vendéen, et punissant de sanctions sévères la négation de ce génocide".

Si le territoire de l'insurrection de 1793, dit "Vendée militaire", s'étendait surtout en Anjou et sur le Bas-Poitou, il incluait aussi une partie de Bretagne : non seulement le pays de Retz mais aussi une bande au Nord le la Loire allant au delà de Savenay. De plus, un des leaders, François de Charrette, était breton comme d'ailleurs Louis Guérin qui commandait une division de Bretons du Pays de Retz. Puisque la convention avait déclaré vouloir exterminer les populations et que cette clause definit aujourd'hui le crime de génocide, de plus en plus d'historiens considèrent les guerres de Vendée comme un génocide. Ils s'appuient en particulier sur le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de Vieuzac après un discours incendiaire : "Ici, le Comité, d’après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à incendier leurs forêts, à couper leurs récoltes [..] ". Les textes sont formels. Les ordres militaires et les feuilles de routes sont sans équivoque comme celui du général Grignon, commandant la 2e division de l'armée de l'Ouest : « Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé et de passer au fil de l’épée tout ce que vous rencontrerez d’habitants. » La définition du terme " génocide " établie par le tribunal international de Nuremberg est la suivante : " On appelle crime de génocide la conception ou la réalisation partielle ou totale, ou la complicité dans la conception ou la réalisation de l’extermination d’un groupe humain de type ethnique, racial ou religieux ". Philippe Argouarch

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