ABP a dénoncé les subventions à la presse écrite qui s'élèvent à près d'un milliard d'euros. 900 millions environ et ceci sans compter les pertes en TVA qui pour la
Agence Bretagne Presse a dénoncé les subventions à la presse écrite qui s'élèvent à près d'un milliard d'euros. 900 millions environ et ceci sans compter les pertes en TVA qui, pour la presse écrite, n'est que de 2,1 %, sans compter non plus les tarifs préférentiels de la Poste. L'aide comprendrait au moins onze aides directes différentes et sept aides indirectes.Deux niches fiscales
Une TVA pour la presse écrite à 2,1 % est une niche fiscale. L'exonération de la cotisation foncière des entreprises de presse (anciennement taxe professionnelle) est aussi une niche fiscale.Et les niches sociales ?
Le régime dérogatoire des taux de cotisations de sécurité sociale des vendeurs-colporteurs et des porteurs de presse est une infraction au code du travail. De même, des cotisations sociales réduites pour les journalistes... – en quel honneur ? – sont de l'ordre d'un régime spécial contraire aux principes d'égalité devant la loi dont on nous bassine régulièrement pour nous refuser des spécificités bretonnes. Le statut social des correspondants locaux de presse, classés comme travailleurs indépendants alors qu'ils sont soumis à une hiérarchie, des restrictions, et ont une protection sociale réduite ou absente, est une autre infraction au code du travail.Pendant qu'on joue du biniou ils nous jouent du pipeau
Alors que le discours officiel est de faire des économies et de raboter les niches, le ministère de la Culture avouait candidement récemment : "2010 s'est traduit par une augmentation sans précédent des crédits alloués aux dispositifs d'aides directes à la presse" (source budget du ministère de la Culture). Les aides directes sont passées de 438 millions en 2008 à 615 millions en 2010. Dans le cadre du FDM (fonds de modernisation de la presse) le quotidien Ouest France a ainsi touché 1.338.225 millions d'euros en 2010 pour sa salle de distribution de Nantes et encore 2.745.000 euros en 2009 pour une rotative aussi à Nantes. On a aussi appris que Le Télégramme avait touché 1.589.104 euros, en 2007, pour une " augmentation et amélioration des capacités couleur du journal". On croit rêver. Quant aux 60 millions d'euros du fonds SPEL créé en 2009 pour la presse en ligne, à part pour Rue 89, Médiapart et Slate, on ne sait toujours pas qui a obtenu quoi. En particulier ce qu'ont touché Ouest France et Le Télégramme, car ils y ont droit pour les versions internet de leur journal (jusqu'à un million de prêts et subventions par an). Et ce sont des fonds publics !Liberté de la presse ? En tout cas le clientélisme, l'opacité et la concurrence déloyale existent bien et nous les dénonçons. Philippe Argouarch
Commentaires (12)
Pour revenir sur le terrain de la Bretagne, les deux quotidiens cités ne sont, en plus, pas les les plus favorables ni les plus farouches partisans de la réunification, et on le comprend d'autant mieux lorsque l'on voit le montants des aides qu'ils perçoivent. Si d'aventure ils se déclaraient pour la réunification ils perdraient très certainement une grande partie de ces "aides".
Ce serait la vengeance des jacobins pour qui oserait se dresser contre eux.
Mais nous les vaincrons, tôt ou tard. Et nous aurons la réunification de notre Pays.
Ceci dit, pas besoin de tourner autour du pot, pour comprendre les cartes B4 du Télégramme... Au-moins, on ne peut pas dire que la politique de l'état parisien en Bretagne et l'avenir des bretons n'est claire!
Ne parlons pas des entreprises qui touchent des fonds publics et finissent par délocaliser et licencier.
Au moins les entreprises de presse régionale (qui racontent d'ailleurs ces faits) font vivre et travailler des milliers de gens au pays en favorisant la communication entre les groupes, les opinions, et faisant vivre le débat.
On peut toujours discuter des modalités, mais franchement, ça ne me parait pas scandaleux.
Je suis moi-même journaliste, et j'aimerais qu'on ne puisse plus déduire 7650 euros par an dans notre déclaration de revenus, du simple fait qu'on ait la carte de presse: il s'agit d'un privilège sans justification. En revanche, les aides que vous citez sont malheureusement nécessaires: les gens ne sont pas prêts à payer leur journal 2 euros, et je ne veux pas qu'il n'y ait plus que des journaux de merde bourrés de pub
C'est pour cela que la presse allemande est en déclin...! Je rigole, bien sûr qu'elle n'est pas en déclin, elle est en pleine santé et sans subvension!
Pauvres allemands qui doivent vivre, sans presse subvensionnée et pauvres galiciens qui savent que Nantes est en Bretagne (vraiment de la m. ces journaux)!
L'argument subvention pour sauver les emplois et offrir au pauvre peuple une presse de qualité, est usé jusqu'à la moelle pour masquer un vrai contrôle étatique.
Sinon, donner moi une seule raison pourquoi un journal breton subvensionné de qualité, nous pond des cartes de Bretagne à 4 départements à chaque page.
Connait pas la géographie le journaliste breton de qualité?
Reuters et AP recoivent t'elles 110 millions (en euros) de leur gouvernement respectifs comme AFP ? Et Reuters et AP sont elles nulles ?
Quand les sous sont en remis en cause, la mauvaise foi ressort.