
Le 17 mai 2025, la Día das Letras Galegas (Journée des Lettres Galiciennes) a rassemblé 45 000 personnes à Saint-Jacques-de-Compostelle pour défendre la langue galicienne. En comparaison, la marche pour la langue bretonne organisée à Rennes cette année n’a réuni qu’entre 1 500 et 2 000 participants. Pourtant, en 2006, une manifestation similaire à Rennes avait mobilisé 10 000 personnes. Que s’est-il passé entre-temps ? Nous avons demandé à ChatGPT de...
Pourquoi 45 000 manifestants pour le galicien et seulement 2 000 pour le breton ?
Le 17 mai 2025, la Día das Letras Galegas (Journée des Lettres Galiciennes) a rassemblé 45 000 personnes à Saint-Jacques-de-Compostelle pour défendre la langue galicienne. En comparaison, la marche pour la langue bretonne organisée à Rennes cette année n’a réuni qu’entre 1 500 et 2 000 participants. Pourtant, en 2006, une manifestation similaire à Rennes avait mobilisé 10 000 personnes. Que s’est-il passé entre-temps ?
Un contexte institutionnel très différent
En Galice, le galicien est langue co-officielle, enseignée à l’école, présente dans les médias publics et utilisée dans les administrations. À l'inverse, en Bretagne, le breton reste une langue minorisée, sans reconnaissance officielle, souvent marginalisée à l’école et absente de l’espace public.
Un attachement populaire plus visible en Galice
Malgré un recul chez les jeunes, le galicien reste encore largement parlé, notamment en milieu rural. Cela renforce le sentiment d’urgence à le défendre. En Bretagne, la transmission familiale du breton s’est fortement réduite, et l’engagement repose essentiellement sur un noyau militant.
Une date symbolique et un fort soutien institutionnel
La manifestation galicienne a lieu chaque année le 17 mai, jour férié et fête officielle. Elle est largement relayée par les médias régionaux. En Bretagne, les marches n’ont pas ce caractère institutionnel et bénéficient d’une couverture plus discrète.
Érosion de la mobilisation depuis 2006
La grande marche de 2006 à Rennes, qui avait réuni 10 000 personnes, s’inscrivait dans un moment d’espoir et d’attentes vis-à-vis des institutions. Vingt ans plus tard, les avancées restent très limitées. Ce manque de reconnaissance alimente une forme de lassitude, voire de désillusion.
Conclusion
La faible participation à la marche de 2025 ne signifie pas que la défense du breton est en perte de vitesse, mais qu’elle a besoin d’un nouveau souffle. Face aux blocages institutionnels persistants, il devient urgent de repenser les stratégies de mobilisation, de renforcer la visibilité publique de la langue et d’élargir le soutien populaire autour de sa revitalisation.
Commentaires (8)
D'autres manifestations ou réunions bretonnes avaient lieu ce même jour et étaient prévues
bien avant l'annonce de celle de DIWAN. Cela ne facilitait pas les co-voiturages etc...
Petite compensation une manif où les jeunes dominent...
Il faut prévoir à l'avenir une autre manifestation en accord avec toutes les associations
bretonnes soutenant DIWAN et le breton et décider d'une date dans un commun accord !
Et ce sans "provos", style PNB !
Effacement de nos identités comme pour les peuples d'Amériques, les peuples de Chine et les ukrainiens.
Même constat pour la manif pour la Réunification.
Rien ne bouge dans ce pays.
Ar c'hentañ benveg kehentiñ eo ur yezh. Un dra neptu ‘ta. Un dra n’eus perc’henn ebet warnañ. Nag ur strollad politikel nag un ensavadur bennak nag ur rummad tud, nag ur stad, nag un ideolgiezh na netra all difetis. Gant talmoù kalon ur bobl e vev ur yezh.
Diwar ar yezh e sav peurest ar c'hultur awenet dre ret diouzh lezhennoù an endro ( un taol-lagad strinket gant ar c'helc'hioù keltiek pe ar bagadoù sonerien; N'eo ket Alan Stivell, penn-soner Breizh anezhañ (a gav din), a lâr abaoe keid-all: " Hep brezhoneg Breizh ebet! " ? Brav eo seniñ pe zañsal met anavezout kement den gouest da reiñ ster ha talvoudoù d'an traoù a zo ken pouzus-all neketa? Ober an daou a zo hent an dazont) ha pep hini a gemer perzh e diorren ar sevenadur pe en e ziskar ( un taol lagad-all strinket gant peurest ar Vretoned gouest pe get d'ober gant ar brezhoneg; pep hini zo gwiriek d’e sikour ha kiriek eus e zazont…)
Neuze ne c'hall ket bezañ kizellaet ar brezhoneg gant meizadoù zo, da lâret eo : ur republik, ur strollad politikel, ur gevredigezh resis, un Emsav pe me oar... Ur yezh zo ur yezh hag ez eo a-bouez m’en em gav en hi frankiz.
Gallout a reer lâr e vez minellet saveteiñ ar yezh e mod pe vod rak an termen pobl ne gav ket e blas er speredoù da vat rak ideologiezh Bro-C’hall lonket mui pe vui gant lod hag a ro da wir emaint difennerien sevenadur Breizh…
Ret eo skarzhañ diouzh ar brezhoneg ar pezh a wir outañ a vont war-raok da lâret eo an ideologiezhioù : politikel dreist-holl ha kevredigezhel.
Stourm ar yezhoù a dalvez kement hag ar stourm evit identelezh ha gwir ar pobloù
45 000 eus un tu ha 2000 eus un tu-all.
Le mot « peuple » est tabou en Bretagne et il est toujours dénaturé quand on veut absolument lui coller une couleur politique pour « démontrer sa réalité de peuple »… Quelle erreur!
Une langue est un marqueur important pour un peuple et il reflète son état d’esprit qui s’est construit au cours du temps et selon son environnement.
C’est le premier outil de l’intelligence collective. C’est quelque chose de neutre que rien ni personne ne possède, ni un groupe politique, ni une institution, ni une génération, ni un état, ni une idéologie.., ni rien d’artificiel. Une langue vie par elle même en s’appuyant sur le coeur d’un peuple.
De cette langue se réfléchie, s’entend, s’explique et se comprend la culture d’un peuple. ( ici un clin d’oeil aux cercles et groupes de sonneurs.. N’est-il pas dit par Alan Stivell ( pour moi, justement, le plus grand penn-sonner de Bretagne) : « Sans langue bretonne, pas de Bretagne ! » ? Jouer et danser c’est bien mais reconnaître ceux qui donnent du sens aux choses est tout aussi important. Savoir faire les deux, c’est la voie à suivre, il me semble... Et chacun participe au développement ou à la disparition de la langue bretonne ( Là un autre coup d’oeil aux Bretonnes et Bretons capables ou pas d’utiliser la langue bretonne, chacun est légitime pour aider à la survie du breton et chacun est responsable de son avenir).
On ne peut pas ciseler la langue bretonne avec des concepts : une république, un groupe politique, une association précise, un Emsav... Une langue est une langue et il lui est important de vivre en liberté…
La survie de la langue est muselée parce que cette conscience de peuple au sens premier du terme peine à trouver sa place dans les esprits à cause de l’idéologie française opposée aux langues minorisées et imposant l'unité de la république et qui pourtant se trouvent plébiscitée, consciemment ou inconsciemment, par certains qui prétendent être des défenseurs de la langue bretonne. La schizophrénie, doit avoir le vent en poupe depuis la seconde guerre mondiale...
La langue bretonne doit laisser derrière elle toute idéologie qui l’empêche d’avancer : idéologie politique surtout mais aussi sociétale. La lutte pour l’identité et le droit des peuples se retrouve dans la lutte des langues minorisées. C'est déjà tout un programme et bien suffisant.
45 000 d'un côté et 2000 de l'autre...
On n'entend plus guère le discours sur la réparation historique, qui était plus+ porteur.