
Derrière cette réorganisation, une décision fait particulièrement réagir : l’éventuelle éviction de Christian Troadec de la Commission Permanente au Conseil régional
Rennes, 15 février 2025 – Un remaniement de l’exécutif régional breton est en préparation. Les présidents des groupes politiques du Conseil régional viennent de recevoir une convocation pour le lundi 24 février 2025, date à laquelle ils devront élire une nouvelle commission permanente.
Mais derrière cette réorganisation, une décision fait particulièrement réagir : l’éventuelle éviction de Christian Troadec, maire de Carhaix et ex-vice-président en charge de la langue bretonne et de la culture bretonne. Selon plusieurs sources, cette mise à l’écart ne serait pas due à une infraction au code de la route, mais plutôt à une sanction politique en raison de ses prises de position publiques sur plusieurs dossiers sensibles, notamment la réunification de la Bretagne ou les insuffisances des politiques régionales en faveur du breton. Pour rappel, Christian Troadec a déjà perdu son post de vice-président en charge de la langue bretonne [ABP71107].
De nombreux observateurs dénoncent une manœuvre injuste visant à écarter une voix dissidente au sein de la majorité régionale. Christian Troadec, co-fondateur du festival des Vieilles Charrues et fervent défenseur de l’identité bretonne, est une figure emblématique du paysage politique breton. Son éventuel départ serait un signal inquiétant pour celles et ceux qui plaident pour une Bretagne plus autonome et ambitieuse dans la défense de sa culture.
Par ailleurs, trois nouveaux vice-présidents seront désignés après l’élection de la commission permanente. Ce remaniement, qui intervient dans un contexte tendu – entre crise du logement, montée de l’extrême droite et manque de volonté politique sur les dossiers bretons – suscite de nombreuses interrogations.
Alors que la Bretagne fait face à des défis majeurs, l’exécutif régional semble privilégier les équilibres internes plutôt que la défense des causes bretonnes. La séance du 24 février sera donc scrutée de près, d’autant que la majorité régionale, bien que solide, devra justifier cette mise à l’écart face aux électeurs bretons qui, pour beaucoup, soutiennent la vision défendue par Christian Troadec. Pour rappel, le maire de Carhaix est régulièrement réélu au premier tour avec une large majorité.
Commentaires (5)
AV
Je ne veux pas y croire.
N’étant pas naïf et à l’image de ce qui se passe dans le Monde ?
Lisant quotidiennement Reuters l’agence américaine de nombreux Humanistes de l’autre côté de l’Alantique considèrent le risque de la fin de la Démocratie !
On me dira que les politiques français ont toujours essayé de détruire nos libertés en Bretagne
Et ils continuent que de plus belle vis à vis du breton qui a le tord d’être plus anciens que le français et de notre Unité des 9 Pays cf le Gwenn ha Du et des 5 Départements
Un Deiz e vo dilater an Amzer
Spi meus.
Deoc'h c'hwi da zont da loen en dro...