Yvon Ollivier, président de Koun Breizh, Caroline Glon, présidente de Vigi Bretagne et d'autres associations , vous donnent rendez-vous le 1er mars 2025 à 14h30 à la salle des Halles de Carhaix pour débattre de l’avenir politique de la Bretagne.
Face aux nombreuses crises qui frappent la Bretagne, un appel à la mobilisation politique bretonne sera lancé le 1er mars 2025 à 14h30 à la salle des Halles de Carhaix, sous l’intitulé « Bretagne Notre Avenir ». À un an des élections municipales de 2026, cet événement pourrait marquer un tournant pour l’engagement politique breton face à un État centralisé jugé incapable de répondre aux urgences.
Une situation alarmante pour la Bretagne
Les organisateurs de cette réunion pointent une série de problèmes qui fragilisent l’avenir de la Bretagne :
- Déclin de la langue bretonne : La récente étude commandée par la Région Bretagne montre une baisse de 50 % du nombre de locuteurs en seulement six ans. L’absence de volonté politique forte pour généraliser l’enseignement immersif et le manque criant d’enseignants bilingues accélèrent cette tendance inquiétante.
- Fermetures d’usines et crise économique : Les fermetures récentes de sites industriels bretons rappellent que l’économie régionale reste vulnérable aux décisions fiscales d’un pouvoir centralisé et aux logiques de délocalisation. L’industrie agroalimentaire, historiquement forte en Bretagne, est également fragilisée par le traité de libre-échange Mercosur, qui favorise les importations au détriment de la production locale.
- Crise du logement : L’augmentation du prix de l’immobilier et l’explosion des résidences secondaires rendent l’accès au logement, en particulier sur le littoral, de plus en plus difficile pour les Bretons, notamment les jeunes et les ménages modestes.
- Recul des services publics en particulier fermeture de services dans les hôpitaux.
- Le remplacement démographique : Les Bretons font beaucoup moins d'enfants qu'aux 19e et 20e siècles. Les élites continuent d'émigrer ailleurs. Les actifs vont-ils être remplacés par des retraités parisiens, allemands, anglais et autres ? Les immigrés vont-ils combler les emplois non-qualifiés ?
- Montée de l’extrême droite jacobine : Un paradoxe inquiétant pour la Bretagne, qui voit l’implantation grandissante du Rassemblement National et autres partis ultra-centralisateurs hostiles à toute reconnaissance institutionnelle de l’identité bretonne.
- L’inaction des élus régionaux : La question de l’autonomie bretonne semble condamnée à rester un vœu pieux. Malgré des discours volontaristes, aucune pression réelle n’est exercée sur Paris pour obtenir un véritable statut d’autonomie, contrairement à la Corse. La réunification avec la Loire-Atlantique est, quant à elle, bloquée par le refus persistant des élus du département et du gouvernement.
Vers un front breton pour les municipales de 2026 ?
Dans ce contexte, la réunion de Carhaix s’inscrit dans une réflexion plus large sur la nécessité d’une véritable union des forces politiques bretonnes, dépassant les clivages traditionnels gauche-droite.
L’idée d’un front breton, rassemblant toutes les organisations régionalistes et autonomistes, pourrait être une réponse stratégique aux élections municipales de 2026. Trop souvent dispersés, les différents mouvements bretons peinent à peser dans les scrutins locaux. Unir les petits partis bretons autour d’un programme commun axé sur l’autonomie, la transition écologique et la relocalisation économique pourrait changer la donne.
Les élections municipales de 2026 seront un test majeur pour évaluer la capacité des forces bretonnes à s’unir et à peser politiquement. L’appel lancé à Carhaix pourrait-il être le point de départ d’une nouvelle dynamique ?
🔹 Rendez-vous le 1er mars 2025 à 14h30 à la salle des Halles de Carhaix pour débattre de l’avenir politique de la Bretagne.
Commentaires (9)
la BRETAGNE , oui, mais quelle BRETAGNE ? ? ?
celle actuelle voulue par les français , ou la VRAIE , celle qui a 5 départements ! !
car : 44 = BREIZH ! ! ! !
bonne continuation .
"Le malheur des hommes provient de leur désunion, et leur désunion provient de ce qu'ils ne suivent pas la vérité, qui est unique, mais le mensonge, qui est multiple. L'unique moyen d'union est donc de s'unir dans la vérité. C'est pourquoi, plus les hommes recherchent sincèrement la vérité plus ils approchent l'union."
En effet, on a observé d'évidence que sur tout et même n'importe quoi, les Bretons ou, pire, ceux qui les représentent et qui parlent en leur nom, sont victimes de divisions souvent artificielles sinon de caprices.
Puisqu'il y a urgence, il est grand d'instituer un mode de représentation qui pousse à l'union plus qu'à la division. Le premier devoir devrait être de voter breton aux prochaines élections en Bretagne. En effet, la vérité est que la Bretagne, en péril tel qu'elle survit, outrepasse l'ordinaire clivage jacobin de la vie politique française.
AV
- Autonomie fiscale sur le modèle basque
- Réunification de la Bretagne, ne pas s'imposer le carcan départemental en la matière
- Officialisation du breton et statut spécifique pour la Bretagne occidentale (contraintes juridiques pour protéger le breton dans la sphère publique).
Politiquement les sujets majeurs, autres que ceux institutionnels et qui sont bien trop absents du débat public :
- L'avenir de nos côtes avec les évolutions climatiques. La Bretagne risque d'être durement touchée. Les collectivités semblent se contenter du fatalisme et de l'absence de réponses volontaristes et techniques. Idem pour les inondations récurrentes de certains secteurs tout à fait évitables par des aménagements.
Question majeure de l'avenir.
- La question démographique. C'est un sujet général des sociétés occidentales (baisse des naissances chez les autochtones, immigration africaine ultra-prépondérante et significative en France). Sujet qui nous concerne avec d'autant plus d'acuité que le territoire breton est lui en plus colonisé par des résidences secondaires sur son littoral.
- La question du foncier et des résidences secondaires.
- L'enseignement de l'Histoire de la Bretagne
La Bretagne change vite , l'indifférence , la langue bretonne qui s'étiole , la partition de la Bretagne , un solde naturel effondré , beaucoup d'ignorance sur notre histoire ...
Notre peuple est -il voué à disparaître ? Je ne sais pas , comme nombre d'entre-nous je suis triste souvent de voir cette situation ...
C'est difficile d'être breton pourtant nous aimons notre pays !
Marteze ur vurzhud e vo ? Piv a oar ? Spiomp a-gevret !