

Entretien avec le Dr. Reynald Secher
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Reynald Secher est l'historien qui a démontré que les guerres de Vendée sont en fait un génocide.
Tout sur les guerres de Vendée en 1 heure par Reynald Sécher
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Entre 1793 et 1796, jusqu'a 200 000 Vendéens, Bretons, Angevins ont été massacrés par les troupes républicaines dans un contexte d'insurrection contre-révolutionnaire qui se propageait un peu partout en France.
Vaincre ou Mourir est un film actuellement dans les salles réalisé par Nicolas de Villers, Vincent Mottez et Paul Mignot. Il retrace le combat du général Charette de la Contrie, né le 2 mai 1763 à Couffé dans le Pays Nantais, et mort fusillé, le 29 mars 1796, à Nantes, place Viarme. Le général Charette, ex-marin de la marine royale, ancien combattant au côté des insurgents américains, est un héros malgré lui. Obligé par les paysans, en révolte face au gouvernement totalitaire du Comité de salut public, à se mettre à leur tête, il va se révéler un militaire d’exception qui va tenir tête à l’armée la plus puissante du monde. Entre 1793 et 1796, jusqu'à 200 000 Poitevins du Bas-Poitou, Bretons du Pays Nantais, Angevins des Mauges, ont été massacrés par les troupes républicaines au cours d'une guerre civile qui s'étendit partout en France. Le terme de "Guerre de Vendée", inventé par la Convention, induit en erreur car la zone de l'insurrection, ou "Vendée militaire", dépasse les limites du département de la Vendée. Entre le 26 juillet 1793 et le 2 décembre 1794, le Comité de salut public et la Convention ont conçu et mis en œuvre un système d’extermination et d’anéantissement visant à éliminer de la surface de la terre les Vendéens et à faire table rase de leur territoire. Ce système s’appuie sur trois lois jamais abrogées à ce jour, la dernière, en date du 7 novembre 1793, prévoit symboliquement de débaptiser la Vendée pour lui donner un autre nom, "Département vengé", et de repeupler son territoire. Le point de départ du génocide est le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de Vieuzac après un discours incendiaire : « Ici, le Comité, d’après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle [...] Le ministre de la guerre donnera sur le champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée… » Article VI : « Il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts. » Article VII : « Les forêts seront abattues ; les repaires des rebelles seront détruits ; les récoltes seront coupées par les compagnies d’ouvriers, pour être portées sur les derrières de l’armée et les bestiaux seront saisis. » En novembre 1793, le général Louis-Marie Turreau de Lignières, dit Turreau, est nommé commandant en chef de l’armée de l’Ouest avec la charge de faire appliquer le décret du 1er août. Turreau divise l’armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d’exterminer la population. Ce sont les « colonnes infernales » qui vont se livrer au génocide des Vendéens. L’ordre du jour du général Grignon, commandant la 2e division est très clair : « Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé et de passer au fil de l’épée tout ce que vous rencontrerez d’habitants. » Les rapports des généraux républicains commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites : « Nous en tuons près de 2000 par jour. […] J’ai fait tuer ce matin 53 femmes, autant d’enfants. […] J’ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j’ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions… » D'autres détails se trouvent dans les livres de Reynald Secher mais aussi dans une proposition de loi du 21 février 2007 qui demandait la reconnaissance du génocide vendéenIl n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé - Général François-Joseph Westermann in Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, t. II, H. Plon, 1851 p. 4Ces crimes ont été redécouverts en 1985 par un jeune universitaire, Reynald Secher, qui a soutenu une thèse d’Etat à Paris IV Sorbonne sous le titre : Contribution à l’étude du génocide franco-français : la Vendée-Vengé, thèse publiée sous le titre : La Vendée-Vengée : le génocide franco-français. L'État, du moins certains de ses représentants, a essayé de l'empêcher de soutenir cette thèse car on s'apprêtait à fêter le bicentenaire de la révolution. Pour lui, il s’agit d’un génocide car ce qui s’est passé en Vendée correspond bien à la définition du concept de génocide tel que défini par la Convention de Nuremberg en 1945. « Un génocide est l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : meurtre de membres du groupe ; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe; ».
Commentaires (23)
un de mes ancètres était dans l'armée du général Charette ,lors de son mariage sa fille a été obligée de prouver son age au tribunal de Nantes, sur son acte il est noté ;Née dans l'armée des brigands .
Si aujourd'hui je ne partage pas les idées de mon ancètre,royauté et religion, je respecte profondément son engagement et je suis très fier d'avoir un ancètre qui a combattu les jacobins honneur a lui .
a galon bevet Breizh
C'est sûr que vous vous sentez bien mieux dans notre République laicarde individualiste matérialiste mondialisée marchande sans racines sans traditions et donc sans avenir ?
non je ne partage pas les idées de mes ancètres ,et rien ne m'y oblige,
je ne suis pas royaliste et c'est la un choix personnel et personne ne peu m'obliger a etre royaliste .
je ne suis pas croyant dans le dogme catholique et la encore personne ne peu m'obliger a etre chrétien .
Mais soyez rassuré je suis amoureux de la liberté tout comme mon ancetre ainsi que de la Bretagne .
j'admire son engagement pour sa foi son roi sa liberté ainsi que pour la Bretagne et ça je le respecte sans retenue.
Il y a d'autres formes de croyances sans dogme et d'autre organisations politiques . Par exemple la confédération,la république fédérale etc .
Je suis très fier de mon ancètre et du reste sur mon gilet Breton que je porte tous les jours j'ai mis l"écusson de l'armée de charette et vous pensez bien que cela interroge ,mais je sais a chaque fois l'expliquer .
Il y a bien des formes de pensées mais je ne suis pas laicard, je suis pour l'oeucuménisme pour le respect de toutes les formes de pensées .
Voila pourquoi je ne partage pas les idées de mon ancètre Ah une derniere chose : a choisir entre la république jacobine Française et une royauté constitutionnelle je choisi la royauté.
a galon
Les livres de Reynald Secher sont tous étayés et sourcés.
Ce qu'il s'est passé doit être connu.
Sinon, à voir la réaction de LFI dans Le Monde : négationnisme total !
Merci ABP!
En tout cas j'estime que à l'heure , ou la population bretonne est indifférente voir inconsciente des problématiques concernant la Bretagne ,il y a bien plus urgent car il s'agit pour la Bretagne de vaincre ou mourir à jamais !!.La première question à se poser , quelles thématiques pourraient sensibiliser le peuple breton actuellement ,lui qui est préoccupé à tort ou à raison par la réforme des retraites ,sujet également franco français .
La première urgence c'est le grand danger que court la Bretagne une des premières cibles en cas d'extension du conflit ukrainien de part la présence sur notre sol de l'ile longue ,quelle organisation du mouvement breton en parle ? sauf erreur de ma part aucune ,dans le cas contraire je pense que si le sujet avait pignon sur rues beaucoup de nos compatriotes commenceraient à réfléchir s'organiseraient pour interpeller le gouvernement français .
Le fait que des élus bretons insistent pour mettre Brest à trois heures de Paris est symptomatique de leur seule vision continentale de l'avenir de la Bretagne ,ils ne se rendent même pas compte du potentiel maritime de la péninsule et de notre configuration géopolitique ,que faut t-il entreprendre pour bousculer cette situation ? Le conseil régional a des relations avec les pays celtiques ,c'est positif , mais cela ne suffit pas , j'insiste à nouveau sur le fait que la mouvance bretonne se doit de faire pression pour qu'il entame des contacts au préalable avec le gouvernement anglais , voilà qui contribuerait à un électrochoc dans l'opinion bretonne ,et permettrait de palier aux conséquences fâcheuses du brexit ,la pêche ,le transport maritime et le commerce ,ce serait le début d'une nouvelle ère .C'est ubuesque que ce conseil régional a des relations avec la Japon et pas avec l'Angleterre notre partenaire historique du temps de l'indépendance ,pourtant Alexis Gouvennec nous avait montré la voie
.Par ailleurs les thématiques de la langue bretonne et plus généralement la culture ne sont pas à négliger mais elles ne sensibilisent que une partie de l'opinion qui a encore du mal vu l'humiliation historique à souhaiter la bonne année en breton bloavezh mat ...
Le sujet de la réunification est également fédérateur mais surtout aux confins dans les zones limitrophe de la Loire atlantique , tout comme l'accaparement des zones littorales par les retraités souvent venus de l'extérieur de la Bretagne alors que les jeunes actifs sont contraints de s'exiler à l'intérieur des terres c'est également un sujet porteur mais qui lui a été mis en avant à juste titre par divers mouvements bretons .
Là c'est les grandes limites de l'interceltisme.
Je ne pense pas que vous ayez vu le film "vaincre ou mourir" ni lu 1 ou 2 livres de Reynald Secher. Me trompe-je ?
Cela ne peut qu'alimenter votre réflexion et la nôtre sur tous ces sujets.
Les deux patries, Jean de Viguerie
GLOIRE A LA VENDÉE et bravo pour ces 2 vidéos !!!
je dis aussi gloire a mon ancetre qui s'est battu au coté de charette pour ses conviction peu etre se sont -ils croisés qui sait ?
sur le certificat de mariage en 1820 il est inscrit ;(Née dans l'armée des brigands ) comme quoi les jacobins ont la haine tenace
a galon
Il faut dire qu'avant l'insurrection dite "vendéenne", la Bretagne Nord venait de subir de sévères répressions.
Au début de l'insurrection "vendéenne" Cadoudal est arrivé avec ses hommes de son Morbihan natal afin d' aider Bonchamps et Cathelineau en Anjou. Il a participé à la virée de Galerne et ne l'a quitté qu'au retour à Savenay. Il a ensuite maintenu un peu la pression, dans des conditions difficiles, en Bretagne nord.
Charette était breton, installé en Vendée après avoir épousé une noble du coin.
Les colonnes infernales ont aussi traversé les Mauges en Anjou. et fusillé jusqu'à Angers.
En fait l'ouest de la France était à feu et à sang (citons aussi Jean Cottereau dit Jean Chouan en Mayenne)
Mon opinion " guerre de Vendée", appellation donnée à l'époque, contribue sans doute maintenant à minimiser des insurrections sur plus de quatre départements. Insurrections qui ont fasciné l'Europe à l'époque.
Si des gens (comme l'oncle de René Théophile Laënnec chirurgien finistérien installé à Nantes place du Bouffay) n'étaient pas allés informer les parisiens des massacres, ces derniers auraient continué : ils étaient prévus
A écouter R. Seycher, on a le sentiment que les gens se définissaient comme bretons ou français à l'époque dans cette zone et se serait liguaient juste par circonstances.
Les problématiques juridiques des Marches de Bretagne, avec toutes les opportunités de contrebandes en tout genre c'est un sujet surement passionnant (comme historien fiscaliste, juriste, histoire du notariat etc) mais c'est quand même léger pour en faire un sentiment national à mon sens.
De plus , le Vendée est appelée Vengée et elle aurait pu se dénommer les Deux Lay par l'administration qui songea le faire , mais la proximité des Deux Sèvres aurait semé la confusion géographique et la nouveauté était sans doute trop abstraite pour les populations en France .
La Vendée actuelle c'est une partie du Bas Poitou , les Deux Sèvres constituant l'autre . Le Haut Poitou c'est la Vienne .
Il est bien dommage que cette région en 2014 , le Poitou Charentes ait disparu la Vendée aurait pu la renforcer ce patrimoine plutôt que de noyer celle ci ( Le Poitou Charentes ) dans la Nouvelle Aquitaine qui est aussi artificielle . Nos Jacobins ont de
l'imagination ...
Demain le Grand Ouest ou encore autre chose pour diluer la Bretagne comme le Grand Est ?
Les deux Sèvres (pour schématiser) sont Haut-Poitou au Sud, et Bas-Poitou au Nord.
Certaines communes du Nord 79 et le Loudunois (86) sont par ailleurs historiquement angevines.
Ce qui correspond aux territoires qui fut donné à Alan ll duc de Bretagne de 843 à 983 par le comte de Poitou avant retour au Poitou en 983 voir cahiers du skol Vreizh atlas de géo partie historique .. de Mikael Bolloré Penlaez .
En gros des querelles à 2 balles pour savoir comment les paroisses étaient délimitées. Chacun essayant de montrer qu'il a raison : c'etait là, ah non plus loin...
Ce n'est pas la question ni le lieu. Personne ne parle du film et de sa portée symbolique dans la France de 2022. Ce film est 1 coup de tonnerre dans la France jacobine républicaine et il fait très mal aux gauchistes laicards.