Un CRS tire en l'air une grenade lacrymogène lors de la manifestation des lycéens à Quimper le 13 décembre . On imagine très bien la trajectoire. Le projectile en redescendant  peut très bien atteindre la tête d'un manifestant, voire un oeil. Des manifestants ont eu aussi les testicules éclatés. On imagine le sort d'un foetus recevant un flash ball.
Un CRS tire en l'air une grenade lacrymogène lors de la manifestation des lycéens à Quimper le 13 décembre . On imagine très bien la trajectoire. Le projectile en redescendant peut très bien atteindre la tête d'un manifestant, voire un oeil. Des manifestants ont eu aussi les testicules éclatés. On imagine le sort d'un foetus recevant un flash ball. © ABP
Le LBD PENN ARM LAUNCHER à 6 coups tenu par un CRS (photo desarmons.net)
Le LBD PENN ARM LAUNCHER à 6 coups tenu par un CRS (photo desarmons.net)

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17 gilets jaunes ont perdu un oeil par un tir de flash ball depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. Le Pen Arms envoie des balles de caoutchouc de 4 cm de diamètre avec une portée de 150 m et une énergie de 180 joules Ces armes peuvent causer des blessures très graves si la tête est atteinte.

17 gilets jaunes ont perdu un oeil selon désarmons-les (14 selon Libération) par un tir de flash ball. Ces armes appelées LBD pour Lanceur de Balles de défense, sont utilisées pas la police depuis le début du mouvement des Gilets jaunes et en fait depuis 1995.

Le Penn gun

Un Flash ball est un projectile en caoutchouc. C'est une invention française (1990) de la société Verney-Carron de Saint-Étienne. Depuis 2016 la police française utilise le fusil PGL, PGL pour Penn Gun Launcher, du fabricant américain Combined Systems (CSI / CTS) basé en Pennsylvanie, aussi appelé " Riot gun Penn Arms" ou Penn gun ;https://www.combinedsystems.com/products/?cid=132 des différents modèles. Une version à 6 coups, le PGL-65 est muni de 6 barillets permettant de tirer plusieurs coups en quelques secondes. Voir la photo et la vidéo de Désarmons-les sur la panoplie et les règles d'engagement de la police. Le Penn Arms envoie des balles de caoutchouc de 4 cm de diamètre avec une portée de 150 m et une énergie de 180 joules (une balle de tennis n'en a que 100). Ces armes peuvent causer des blessures très graves si la tête est atteinte. La police n'a pas le droit de viser la tête mais comme le montre notre photo prise à Quimper, il suffit de tirer en l'air pour éborgner quelqu'un. De plus de nombreuses photos de presse et des vidéos montrent des tirs tendus à hauteur de visage donc dans certains cas la tête a été visée délibérément. Dans ces conditions, on comprend très bien qu'avoir interdit le port de casque par les manifestants, un acte délibéré de la part du Ministre de l'intérieur afin de dissuader les affrontements, a eu comme conséquence d'exposer les Gilets jaunes à de graves blessures à la tête.

Une liste incomplète des victimes bretonnes

Le 22 février 2014, Quentin Torselli, a perdu un oeil à Nantes lors d'une manifestation contre NDDL. Le 1er mai 2016, Jean-François Martin, un étudiant de Rennes de 20 ans a perdu un oeil lors d'une manifestation contre la loi El Khomri. Le 27 novembre 2018 à Quimper, Thierry Lescouarc’h a été défiguré par un tir de flash ball dans la joue lors de la manifestation des Gilets jaunes. Le même jour, la photographe Pauline Horellou qui faisait des photos pour ABP a reçu un projectile de flash ball dans la cuisse. Le 29 décembre à Nantes, un jeune de 22 ans a été grièvement blessé à la tête par un tir de flash ball lors de la manifestation des Gilets jaunes.